« Les mages du chapitre des Cent Royaumes sont depuis longtemps des atouts politiques influents, leurs talents magiques convenant mieux au cadre raffiné des salles d'audience et des réunions sociales qu'aux exigences chaotiques du champ de bataille. Qu'il s'agisse d'un noble, d'un membre du clergé ou d'un marchand, la présence d'un mage du chapitre dans sa suite est synonyme de pouvoir et d'influence. Cependant, nombreux sont ceux qui se demandent pourquoi ces mages, considérés comme les praticiens de la magie les plus novateurs et les plus créatifs, n'accèdent que rarement à une plus grande importance politique au sein des Cent Royaumes, que ce soit à titre individuel ou en tant qu'institutions organisées. Le déséquilibre inhérent à l'âme qu'exige leur métier conduit souvent à un comportement excessif ou compulsif, ce qui entrave leur ascension sociale et politique. Les histoires de pyromanciens au tempérament fougueux, d'éolomanciens distraits ou de géomanciens obsessionnels ne sont pas de simples clichés culturels ; elles reflètent plutôt les obsessions et les tendances ésotériques qui isolent ces mages de la société mondaine, les transformant souvent en parias ou en reclus.
Ce déséquilibre nécessaire, inhérent aux jeunes humains doués, conduit beaucoup d'entre eux à chercher conseil auprès des Chapitres, des écoles à charte établies par la Cour impériale pour l'identification, la protection et le contrôle de la population douée de l'Empire. Ces écoles ont des objectifs très variés et s'adressent aux divers talents de leurs élèves : Le bassin de tranquillité accueille principalement des géomanciens et des hydromanciens, ainsi que quelques éolomanciens en quête de réconfort. Les Portes du feu, réputées pour être le premier terrain d'entraînement des mages de combat, attirent principalement les pyromanciens, bien que les éolomanciens et les hydromanciens trouvent également leur place au sein de cette discipline stricte.
Cependant, les chapitres ne sont pas le seul moyen pour les étudiants doués de perfectionner leur art. Les Églises recrutent agressivement ceux qu'elles considèrent comme des possesseurs de « l'étincelle divine », et se heurtent souvent aux Chapitres et à leurs praticiens en raison de leurs tactiques de recrutement prédatrices. Au-delà de ces formidables institutions, il existe des lieux plus discrets où les individus dotés de la volonté et des aptitudes nécessaires peuvent recevoir une formation... »
